Toutes les questions que vous vous posez

Le monde éditorial a un fonctionnement mal connu et complexe. On se perd facilement dans le labyrinthe de cette chaîne du livre qui part de l’auteur pour arriver dans les mains des lecteurs. Alors que de nombreux organismes existent pour aider les auteurs, ceux-ci sont perdus face aux multiples textes, aux démarches complexes et chronophages proposées pour être aidés, et face à un langage parfois peu compréhensible. 

Nous abordons ici les questions les plus fréquentes avec leurs réponses. N’hésitez pas à nous en envoyer d’autres dans la mesure où elles peuvent concerner tout le monde.

Catégorie 1

  • C’est une avance sur les droits d’auteurs, versée en général pour moitié à la signature du contrat et l’autre moitié à la livraison du livre. L’éditeur paie l’auteur en fonction du travail qu’il a accompli pour son ouvrage et en prévision du nombre de ventes. Le montant de l’avaloir est très variable selon les éditeurs et l’auteur, connu ou pas : en moyenne l’avaloir est de 1 000 € à 2 000 €. Même si le livre ne se vend pas bien, cette somme est définitivement versée à l’auteur. 

  • Oui et cela prête à confusion et il est bon de le savoir ! 

    Pour la chaîne du livre, le diffuseur est l’organisme qui assure exclusivement les tâches qui sont liées à la diffusion des livres : présentation des nouveautés aux détaillants, enregistrement des commandes, promotion ; le distributeur, lui,  s’occupe du stockage, préparation des commandes, expéditions, flux financiers.

    Pour l’URSSAF, les diffuseurs sont les personnes physiques ou morales qui rémunèrent un auteur en vue de diffuser, exploiter ou utiliser son œuvre. (exemple : un organisateur de salons ou de conférences…)


  • Un agent littéraire assure le rayonnement d’un auteur à travers ses livres. Il est l’intermédiaire entre un auteur et l’éditeur, ou un producteur si adaptation du livre en film. Il fait un travail éditorial sur le texte pour le rendre présentable à un éditeur. Il signe un mandat de représentation pour rechercher le meilleur éditeur français et étranger. Enfin c’est lui qui négocie le contrat avec l’éditeur et les droits après prélèvement de sa commission. Il accompagne l’écrivain pour le choix des photos, sa participation à des évènements et la gestion de sa carrière. Un agent est rétribué à la commission par un pourcentage sur les droits perçus par l’auteur : 10 % en moyenne.

    C’est un métier ordinaire dans les pays anglo-saxons, où l’auteur ne négocie jamais directement avec un éditeur, mais un métier peu exercé en France, sauf pour des auteurs connus et traduits dans le monde entier.

    Un agent littéraire n’est ni un attaché de presse, ni un chargé de communication. Plus de renseignements sur l’Alliance des agents littéraires français https://www.sfaal.fr/lagent/

  • En principe c’est l’éditeur qui propose à l’auteur tel ou tel salon qui correspond le mieux à ses ouvrages. De très nombreux salons nationaux n’acceptent aucune proposition directe d’un auteur. C’est surtout l’expérience de chaque auteur sur un salon qui est importante pour connaître ceux qui valent la peine d’y consacrer un ou deux jours, et ceux qu’il faut éviter.

    Une liste des salons en Hauts-de-France est mise à disposition par notre association. En faire la demande à ecrivainshdf@gmail.com

  • Les écrivains invités dans des salons pour de simples dédicaces sont très rarement rémunérés, mais leurs déplacements et repas doivent être pris en charge par les organisateurs qui ont l’obligation d’envoyer ces indications à l’auteur au moment de l’inscription. En cas de conférence ou de forum, l’organisateur doit appliquer la Charte des auteurs et illustrateurs qui propose des recommandations tarifaires, permettant d’encadrer la rémunération d’auteurs intervenant dans différents contextes.

    Les recommandations tarifaires 2023 des rencontres sont : 475,33 € brut la journée et 286,76 € brut la demi-journée. Les recommandations tarifaires 2023 des signatures : 237,67 € bruts la journée et 143,39 € brut la demi-journée.

    Ces recommandations sont soutenues par les partenaires de l'organisation, à commencer par la Fédération des salons et Fêtes du Livre jeunesse qui est un partenaire essentiel pour la Charte. Le CNL et la SOFIA conditionnent l'octroi de leurs subventions aux organisateurs de manifestations littéraires, au respect d'un tarif de rémunération minimum des auteurs. Pour ce faire, ils se réfèrent aux recommandations tarifaires définies chaque année par la Charte.

  • C’est un dispositif d'accompagnement de travail qui offre aux artistes auteurs et traducteurs un temps privilégié consacré à l'écriture d'un texte ou d'un projet de spectacle sur une période et un territoire donnés. Ces résidences permettent un temps de création et d’écriture dans un lieu remarquable comme la Maison de Marguerite Yourcenar dans le Nord. L’auteur s’engage sur une période définie (un mois ou plus) et reçoit une indemnité mensuelle (tous ses frais étant également payés).

    Renseignements :  SGDL https://www.sgdl.org › les-residences-d-ecrivains

  • Elle permet à un écrivain de mener à bien un projet d’écriture et de publication. Elle peut être demandée auprès du CNL ou de la Région Hauts-de-France. Voir les conditions de dépôt des dossiers sur leurs sites.

  • De nombreuses formations sont proposées par la SGDL (Société des Gens de lettres).

    Ces formations, conçues par des auteurs du livre pour les auteurs du livre, sont dispensées au siège de la SGDL, à l’hôtel de Massa (PARIS). Elles ont pour but d’accompagner les auteurs dans leur volonté d’élargir leur champ de création et de leur transmettre savoirs et compétences qui leur permettront d’enrichir leurs pratiques. À titre d’exemple, on citera, parmi le catalogue des formations proposées par la SGDL :

    • S’orienter dans le monde de l’édition – Écrire et publier.
    • La conférence au service de l’auteur.
    • Imaginer et animer un atelier d’écriture.
    • Maîtriser le contrat d’édition pour mieux le négocier.
    • L’écrivain en entreprise.
    • Du livre au film, une adaptation réussie.
    • Lire à voix haute ou mettre le texte « debout ».


    Participer à une session de formation de la SGDL, c’est aussi l’occasion pour l’auteur de rencontrer ses pairs, d’échanger et de confronter ses pratiques dans un environnement qui lui est dédié.

    Ces formations sont gratuites ou prises en charge sont possibles pour les auteurs :https://www.sgdl.org/sgdl-accueil/le-guide-pratique/la-formation-professionnelle

    Renseignements auprès de François NACFER, responsable des formations : sgdlformation@sgdl.org - 01 53 10 12 18

  • Pour transformer son manuscrit en livre, il faut tout d’abord être capable d’avoir un manuscrit qui soit le plus présentable possible à un éditeur : qualité littéraire, précision grammaticale et orthographique, ligne éditoriale (type de sujet traité).

    Faire un choix : éditeur, éditeur à compte d’auteur ou compte participatif, auto édition.

    Si éditeur : bien repérer sa ligne éditoriale (cf sur leur site, en librairie ou en salon)

    Ne pas accepter tout de suite une proposition rapide d’un éditeur qui vous demandera une participation financière et qui ne fera pas un réel travail éditorial. Prenez le temps d’étudier les contrats et n’hésitez pas à demander conseil à notre association.

    Accompagner le manuscrit d’un synopsis du livre (une quinzaine de lignes max) , votre très courte biographie, vos coordonnées avec mail et tel.

    Les éditeurs reçoivent tant de manuscrits qu’un simple coup d’oeil leur suffit parfois pour avoir un jugement… à savoir : si un manuscrit plait à un éditeur, il choisit souvent le petit coup de téléphone pour en informer l’auteur !

    conseils : ecrivainshdf@gmail.com

    Si autoédition : cf de nombreux sites sur les plateformes d’internet.

    Pour ceux qui ne veulent pas passer par internet, une solution est en cours de montage.

  • Pour vendre, un auteur a besoin d’être vu. Sa présence sur les salons du livre ou autres manifestations littéraires est donc indispensable. Il a besoin que l'on parle de lui. Pour cela, il doit apparaître dans le monde médiatique. Notamment dans la presse par des communiqués rédigés par la structure qui s’occupe de sa promotion, ou éventuellement par l’auteur lui-même. Il doit également multiplier sa présence sur les réseaux sociaux.

    Le communiqué de presse avec l’envoi systématique du livre est rarement efficace car les journalistes spécialistes sont débordés par la quantité d’ouvrages reçus… La lecture et la recension prennent beaucoup de temps.

    L’association, grâce à ses réseaux et plusieurs événements et partenariats, fait le maximum pour offrir une bonne visibilité aux auteurs, mais elle n’est pas responsable du résultat.

  • Etre écrivain ou modeste auteur amateur, est très rarement un métier dont on vit, mais il s’agit d’un métier artistique où l'on continue « à être payés » en recevant des droits d’auteurs via ses descendants, pendant soixante-dix ans après sa mort ! Quel luxe !!!

    La rémunération d’un auteur correspond à ses droits d’auteur et à la rémunération qu’il peut toucher sur les différentes missions qu’on lui demande : forums, conférences, ateliers d’écriture, résidence d’auteur, scénario, articles etc…. Toutefois certaines rémunérations, comme les dédicaces ou les forums, sont encore refusées notamment par des organisateurs de salons. Penser pouvoir vivre de sa plume dès le début de ses ouvrages, principalement grâce aux droits d’auteurs, est un rêve noble mais cela reste un rêve.


    En France, moins de 2 % des auteurs recensés gagnent plus de 54 000 euros par an. Le pourcentage d’auteurs gagnant plus de 8 000 euros par an est d’environ 13 %. Quant à la grande majorité, elle perçoit difficilement 1 098 euros par an. (source métier.org)

  • Le processus pour la littérature jeunesse est le même que pour n’importe quel livre autoédité. Il est seulement nécessaire de le déposer en deux endroits : auprès de la BNF (bibliothèque Nationale de France) et auprès du ministère de la justice, pour obtenir la mention obligatoire en publication jeunesse “ Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse”.

    Les librairies signalent de plus en plus, le grand danger de la DARK ROMANCE qui a envahi les Etats-Unis et arrive en France et qui a le même pouvoir que la lumière attirant un papillon qui va s’y brûler les ailes. C’est un genre littéraire né sur un réseau social d’autoédition, et qui rime avec une indicible violence, érotisant la maltraitance, les séquestrations, les humiliations avec des scènes très traumatisantes pour les jeunes. Les parents eux, semblent au départ ravis de voir leur progéniture dévorer un livre, jusqu’à ce qu’ils en découvrent le contenu. Ces ouvrages n’ont pas l’encart « publication destinée à la jeunesse » (source journal Femina du 8 juillet 2023) Mais ils se vendent très bien… alors quelle tentation pour certains éditeurs !

  • Il existe des organismes proposant des formations pour devenir écrivains : ce sont de véritables formations « scolaires » ou des ateliers d’écriture… tous payants.

    Cependant, on peut aimer écrire, mais cela suffit-il pour toucher le lectorat ? Il n’existe en réalité que trois impératifs pour écrire un manuscrit publiable : aimer lire, avoir le talent d’expression littéraire et scénaristique (rendre le texte vivant), et aussi avoir quelque chose à dire et à raconter.

    De nombreux ateliers d’écriture proposent de « devenir écrivain en quelques leçons ». Cependant, ces formations ne sont pas un gage d’édition.

  • Il faut éviter de se fier à l’avis de ses proches : avis sympathiques mais rarement objectifs. C’est l’un des soutiens qu’offre l’association car elle permet de vous aider à y voir clair grâce à l’expérience de ses adhérents, et vous guide en toute franchise et grande bienveillance.

  • Théoriquement, l'éditeur doit verser 10% du prix du livre hors taxe à son auteur dès le premier ouvrage, mais en réalité, on avoisine les 8%. Ce chiffre augmente en fonction des recettes de ventes. En ce qui concerne l’édition à compte d’auteur, il faut vérifier les clauses du contrat; il n’est pas rare que les droits d’auteurs ne soient versés qu’au bout d’un certain chiffre de vente (parfois plus de 500 !!!).

  • C’est le souhait de tous les auteurs, mais les Prix ont des valeurs différentes entre celui d’une petite ville ou d’une association, ou un Grand Prix national. Un prix est la mise en avant d’un auteur et de son livre, améliorant ses ventes et la reconnaissance du lectorat, en proportion de la reconnaissance officielle de ce prix, dont la qualité du jury.

    Ce n’est pas à l’auteur de présenter son ouvrage mais aux éditeurs. L’auteur peut cependant répondre à la demande d’un organisateur de prix.

    De nombreux prix existent pour les premiers et seconds ouvrages publiés, ainsi que pour les autoédités (cf sur internet la liste des prix littéraires des livres autoédités)

  • L’auteur et l’acte de création ou rapport Racine est une synthèse effectuée par l’écrivain et membre de la haute fonction publique, Bruno Racine, parue en janvier 2020. Ce rapport était une demande directe du ministère de la culture. En effet, le but était de trouver des solutions aux problèmes auxquels les auteurs français font face. Dans ce rapport, Bruno Racine expose trois problèmes majeurs auxquels les auteurs sont soumis.

    Un problème économique: fragilité de la situation de l’écrivain.

    Cet appauvrissement s’explique par quatre raisons : l’augmentation du nombre d'auteurs, la baisse de leur revenu (environ 17% depuis 2001), les inégalités existantes entre les auteurs (autour de la notoriété et de la concurrence) et la perte d’identité du métier d’auteur (qui découle largement de la relation déséquilibrée entre l’écrivain et les acteurs de la chaîne du livre). Face à ce problème, Racine propose ”d’ériger un statut professionnel pour les auteurs” avec une protection sociale.

    Un problème sociologique: l’absence de visibilité publique des auteurs en tant que collectif.

    On constate leur « représentation morcelée » en une multiplicité d'organismes, la méconnaissance et les défaillances du système administratif auquel ils sont affiliés. Il serait donc naturel selon Bruno Racine, de créer un système entourant les écrivains en tant que collectif (ce système est développé dans le rapport).

    Un problème d’invisibilité des auteurs pour l’Etat:

    Pour répondre aux auteurs, le gouvernement se repose sur des organismes nationaux comme la DRAC (direction régionale d’action culturelle) ou la DGMIC (direction générale des médias et des industries culturelles). Ces organismes se concentrent essentiellement sur la diffusion de l'œuvre et non sa création. La démarche logique est donc une augmentation des aides dédiées à la création et la mise en place d’une législation autour de la représentation des écrivains.

    Il est important de rappeler que le rapport Racine est un état des lieux en 2020. Depuis la situation s’est modifiée et les différents organismes ont cherché des solutions humaines et financières. Si la situation n'est pas parfaite, une dynamique de changement et d’amélioration marque un potentiel espoir.

    Article écrit par Janelle Mensah (étudiante métier du livre - Université de Lille)

  • Merveille de la langue française avec l’administration !

    Le précompte est le montant des charges sociales payées à l’URSSAF par l’éditeur ou l’organisateur d’un événement pour l’auteur.

    L’éditeur ou l’organisateur sont appelés par l’URSSAF : les diffuseurs !

  • Information très utile fournie par la SGDL, pour comprendre un contrat d'édition et le comparer avec celui proposé par votre éditeur : il suffit de copier-coller le lien :https://www.sgdl.org/sgdl-accueil/le-guide-pratique/le-contrat-d-edition en précisant que les documents à télécharger sont situés en bas à droite de la page ;


  • Le pass culture est très utilisé par les jeunes, mais nombreux sont les auteurs un peu perdus pour s’y inscrire et pouvoir ainsi offrir leurs propositions d‘interventions aux établissements.

    Pour créer son espace acteur pro, il faut se rendre sur : https://passculture.pro/accueil

    Si besoin la plateforme a une FAQ : https://aide.passculture.app/hc/fr

    Et si soucis durant la création, un courriel de service d’aide : support-pro@passculture.app.

     

    L’AR2L est à votre disposition pour toute aide : www.ar2l-hdf.fr

    Florence FLAMME
    Responsable du pôle Développement des publics
    Site d’Arras
    Téléphone : 03 21 15 69 72 / 07 86 27 79 23

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    Documents repris depuis le site gouvernemental

    Mission de service public portée par le ministère de la Culture, le pass Culture vous permet de proposer en toute autonomie des expériences culturelles et des pratiques artistiques aux jeunes de 15 à 18 ans, immédiatement accessibles sur l’application. Les jeunes peuvent ainsi les découvrir et les réserver selon leurs envies.

    Si vous êtes un acteur culturel partenaire du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports et enregistré dans la base de données Adage, vous avez la possibilité de créer des offres collectives à destination des groupes scolaires, de la quatrième à la terminale, en vous adressant directement aux enseignants et aux établissements scolaires.

    Pour les partenaires culturels

    Une plateforme professionnelle, le pass Culture pro est mise à disposition de tous les partenaires culturels en France métropolitaine ou en Outre-Mer, qu’ils soient une structure publique, privée ou associative. Elle leur permet de promouvoir de manière autonome et gratuite leur programmation culturelle et de proposer des offres artistiques et culturelles, gratuites ou payantes, à destination des jeunes.

    Pour les acteurs culturels partenaires du ministère de l’Education nationale et enregistrés dans la base de données Adage, il est possible de publier des offres collectives à destination des groupes scolaires.

    Vous pouvez proposer vos activités et biens culturels sur le pass Culture. Seule condition : être présent en France métropolitaine ou en Outre-mer.

    Pour tout savoir sur nos études sectorielles ou pour découvrir des fiches pratiques pour vous accompagner à chaque étape de votre parcours, nous vous invitons à consulter les ressources documentaires qui sont mises à votre disposition